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En gros, ça consistait
à nourrir les cochons.
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Se lever à 5 h 30 du matin,
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dresser les tables,
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faire le service et la vaisselle,
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puis sortir nourrir les cochons.
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Ensuite, il y avait match.
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Après quoi, on retournait
nourrir les cochons,
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faire le service
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et laver la vaisselle.
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Il fallait aussi balayer la cour,
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ce qui ne me plaisait pas davantage.
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Une occasion s'est présentée.
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Mon frère Frank
tournait déjà des films
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pour Universal.
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J'avais la possibilité
de le rejoindre.
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Je me suis débrouillé
pour filer en Californie
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qui était à mes yeux
le pays glamour par ex cellence.
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J'ai dégotté un job de terrassier
à 12 $ par semaine.
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Plus tard, je suis devenu
assistant accessoiriste,
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puis accessoiriste,
et enfin assistant réalisateur.
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Crevant!
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C'était l'ouverture
des nouveaux studios ïUniversal.
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On donnait une suite
de fêtes et de bals monstres.
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M. Leammle était venu lui-même
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avec une suite imposante:
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les femmes, les secrétaires, etc.
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Dans ces soirées,
il y avait toujours un bar.
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Et c'est nous, les assistants,
qui le tenions.
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Je me souviens ïune soirée
particulièrement énorme.
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On a trimé comme des fous.
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J'ai fini par m'écrouler
derrière le bar à 4 h du matin
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et c'est Isidore Bernstein,
notre directeur, qui m'a réveillé
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en disant que les réalisateurs
étaient tous partis cuver,
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qu'aucun ne viendrait.