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de mon Paris bien-aimé
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oû je suis né
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et que j'ai observé
pendant 40 ans.
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Je vous vois chez vous, le soir.
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Je vous accompagne
dans vos usines.
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Vous êtes des travailleurs,
des hommes honnêtes.
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Vous ne direz pas
comme tant d'autres:
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"Qu'importe si un innocent
est torturé à l'lle du Diable.
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La souffrance
d'un être obscur
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justifie-t-elle
l'émoi d'une grande nation?"
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Peut-être!
Bien que l'on vous ait dit
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qu'en me punissant,
vous mettriez un terme
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à une campagne
nuisible à la France.
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Si c'est ce que vous pensez,
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vous vous trompez!
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Regardez-moi!
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Ai-je l'air d'un mercenaire,
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d'un menteur, d'un traître?
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Je ne suis qu'un écrivain libre
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qui a consacré sa vie
au travail
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et qui le reprendra dès demain.
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Je ne suis pas ici
pour me défendre.
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Vous avez été l'objet de pressions.
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"Sauvez l'Armée!"
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"Condamnez Zola
et sauvez la France!"
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Eh bien, relevez le défi!
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Sauvez l'Armée!
Sauvez la France!
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Mais en faisant triompher
la vérité!
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Il n'y a pas qu'un innocent
qui demande justice.
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Il y a beaucoup plus!
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Une grande nation
est sur le point
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de faillir à son honneur.
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Ne prenez pas sur vous une faute
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dont l'Histoire vous attribuera
la responsabilité!
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Une erreur judiciaire
a été commise.
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La condamnation
d'un innocent a entraîné
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l'acquittement du vrai coupable.
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Aujourd'hui, on vous demande
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de me condamner
parce que je me suis rebellé