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Bonsoir, camarade Boroff.
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Nous admirons ta beIIe musique.
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Je m'appeIIe Brankov et voici
Ies camarades Bibinski et Ivanov.
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Tu parais nerveux, camarade.
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Vous venez... me chercher?
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C'est Ie commissaire aux Arts
qui nous envoie
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pour mettre Ies choses au point.
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La Russie t'aime,
eIIe a besoin de toi.
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II faut absoIument
que tu reviennes avec nous.
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- Sinon...
- Boroff, que se passe-t-iI?
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Ces messieurs...
mes camarades de Moscou
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me somment de rentrer en Russie.
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ImpossibIe!
II écrit Ia partition de mon fiIm.
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ImpossibIe!
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Jamais compositeur russe
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n'écrira partition
pour fiIm capitaIiste!
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Ça Iui rapportera 50000 $ .
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Ce sera tout bénéfice
pour Ia Russie.
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50000 doIIars!
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Et Boroff sera céIèbre!
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Ce n'est pas un fiIm ordinaire.
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Sa vedette est I'incomparabIe
Peggy Dayton!
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- EIIe sembIe inteIIigente!
- Et pIeine de taIent...
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Et queIs beaux yeux!
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Mais Ie gouvernement
soviétique désire
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que Boroff rentre avec nous.
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- Et Ie gouvernement français?
- Je ne vois pas Ie rapport.
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Est-iI même citoyen russe?
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Un pur produit de Ia cuIture russe!
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- Son père est français.
- Première nouveIIe...
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Votre mère vous I'avait caché.
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J'ai un certificat
d'un certain Pierre Bouchard
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qui vendait des machines
agricoIes en Russie,
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dans Ies années 20...
Ça correspond, n'est-ce pas?
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- On peut voir ce papier?
- En temps vouIu.
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J'obtiendrai aussi
une décision de justice
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vous interdisant
d'emmener Ie citoyen Boroff.