:07:01
J'ai honte de l'avouer,
je suis très ignorante en matière d'archéologie.
:07:05
Vous n'êtes pas la seule.
:07:06
Vous avez publié un ouvrage
sur les ruines romaines de Cheltenham?
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Un ouvrage très obscur.
Comment le savez-vous?
:07:12
Tom m'en a parlé dans une de ses lettres.
Il était très fier de votre amitié.
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Comme je l'étais de la sienne.
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Voulez-vous du thé,
ou quelque chose de plus fort?
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Quelque chose de plus fort.
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- C'est de la glace?
- Surprise?
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Tom m'en a donné l'habitude.
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Maintenant j'en mets pratiquement partout.
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Voilà.
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Boirons-nous à Tom?
:07:46
Bien sûr.
:07:50
Je suis navré que les circonstances
nous aient contraints de l'enterrer sur place.
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Encore plus d'avoir été transféré de Palestine
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avant d'avoir pu vous voir.
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Ce n'était pas votre faute. Il m'a fallu
presque une semaine pour organiser le voyage.
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Votre lettre m'attendait là-bas,
avec les affaires de Tom.
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Je n'aurais pas dû le laisser venir avec nous.
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Un petit problème de frontière.
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La résistance juive
avait fait sauter une demi-douzaine de ponts.
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Cela ne justifiait pas d'y perdre la vie.
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Est-ce jamais justifié?
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A mon avis, oui.
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J'ai connu beaucoup de soldats,
de correspondants de guerre
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et de reporters photographes comme votre mari.
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Mais Tom était probablement le plus courageux.
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Nous avons un dicton, dans l'lndiana :
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"Les oiseaux courageux font les chats gras."
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Peut-être.
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Reconnaissez-vous cette photo?
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Bien sûr. Sa dernière.
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Savez-vous comment il l'a prise?
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Nous étions ensemble.
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Je l'avoue, je ne le regardais pas
lorsqu'il a déclenché l'obturateur.
:08:53
L'avion volait bas.
On était tous les deux dans le camion.
:08:56
J'ai sauté d'un côté pour me mettre à l'abri,
et Tom a sauté de l'autre.