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ou développe une photo
qu'il a déjà prise.
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- C'est son travail.
- Et je suis sa femme.
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- Une femme délaissée.
- Tu devrais prendre un amant.
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Maman, comment peux-tu
penser à une chose pareille?
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Ce n'est pas moi qui en aie
eu l'idée.
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- C'est une vieille coutume.
- En France, peut-être.
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Non, ça existe à Boston.
Je l'ai fait.
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Je le vois encore
comme si c'était hier.
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Ton père a vieilli avec le temps,
mais lui, jamais.
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Il était là, grand, mûr.
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Avec ses cheveux bruns
grisonnants sur les tempes.
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Oh, maman,
je suis très déçue.
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Je t'aime et tu avais peut-être
tes raisons...
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Oui. Ton père était énervé
contre moi pour une petite chose.
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Il m'ignorait. Alors,
j'ai ouvert la porte à Robert Swan.
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J'espère que papa n'apprendra
jamais l'existence de Robert Swan.
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Il la connaissait.
Oui, il la connaissait.
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Il était tellement jaloux.
C'était merveilleux et amusant.
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Et qui était Robert Swan?
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- Personne.
- Et papa le connaissait?
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Il en avait entendu parler.
Ils ne se sont jamais rencontrés.
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Ton père est poli, mais il n'a pas
invité mon amant pour le thé.
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Maman, ne dis pas ce mot.
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En tout cas, je ne te crois pas.
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Demande à ton père.
Il est à la maison.
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Je suis sûre qu'il se
souvient de Robert Swan.
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Oh, oui. J'ai été au courant tout
de suite. C'était il y a des années...
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quand ta mère pensait que je ne
l'appréciais pas comme il le fallait.
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Alors, elle a inventé Robert Swan.
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- "Inventé"?
- Oui. Ce n'était personne.
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Elle pensait que ça me stimulerait
de penser qu'elle avait un amant.
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Elle ne veut pas le faire revivre
pour tourmenter Gene, au moins?
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Bien sûr. C'est son plan.
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- Comme c'est excitant.
- Pauvre Eugène.
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Pauvre Eugène.
Un rival va le faire renaître.
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Comment maman
s'y est-elle pris?
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Il appelait à la maison,
et si je répondais, il raccrochait.
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Ce "clic" me rendait fou.
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Mais si ce n'était personne,
comment pouvait-il appeler?