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Le capitaine d'Inzeo de I'équipe
olympique équestre italienne...
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entraînait la cavalerie
et les chevaux.
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Et on a fait des mois et des mois
de répétitions...
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pendant la construction des décors...
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avec tous ces gens,
un nombre incroyable de gens...
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dont la plupart n'ont pas
servi pendant des mois.
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Autre chose: les Italiens
ne tournent pas en son direct.
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Ils le font plus aujourd'hui,
mais à I'époque, jamais.
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Il y avait des martèlements et tout
un fracas de chantier en permanence.
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Alors on lancait un
Ç
"Silence, on tourne!" en italien...
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et on s'attendait à ce que tous les
charpentiers posent leurs outils.
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Puis quelqu'un débarquait pendant
la scène et se mettait à marteler.
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C'est curieux, sous Mussolini...
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ils tournaient les films
en son direct.
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Après la guerre, ça a changé.
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Tous les films étaient doublés,
même un film italien...
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pour les Italiens était doublé.
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Il n'y avait pas la tradition
du silence.
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On était dans ces immenses décors
pleins d'échos...
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avec des tonnes de gens,
une équipe très nombreuse...
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avec tous ces lourdauds
et tout le vieil équipement.
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Evidemment,
il fallait un silence absolu.
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Je ne sais pas combien de centaines
d'heures on a perdues à cause de ça...
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parce que les gens
n'étaient pas habitués...
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à faire un silence de mort
quand on tournait ces scènes.
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C'était un problème de plus.
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Ca allait contre leurs habitudes
Ç
de tournages.
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Donc beaucoup des travailleurs
retombaient facilement...
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dans I'habitude italienne
de travailler doucement...
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ou de faire autre chose dans le fond
et de bavarder...
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parce que ça ne faisait pas
de différence.
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Les Italiens tournent avec une
colonna guida, une bande rythmo...
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qu'ils utilisent plus tard
pour le doublage.
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Souvent ils n'isolent même pas
la caméra, donc elle fait du bruit.
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Et dans notre situation,
c'était toujours: "Dépêchez-vous...