Gattopardo, Il
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:20:02
j'ai été trop brusque
:20:05
Gardez-moi votre bienveillance
:20:12
Mais croyez-moi, confessez-vous
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Je n'en ai pas la moindre intention
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Aujourd'hui du moins
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J'ai fait d'importantes
découvertes politiques

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Vous savez ce qui se passe
dans le pays ?

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Il ne se passe rien
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Rien qu'une insensible
substitution de classes

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La classe moyenne ne veut pas
nous détruire...

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mais prendre notre place,
avec de bonnes maniéres

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en nous mettant, s'il le faut,
des ducats dans la poche

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Ainsi tout peut rester comme c'est
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Mon père, notre pays
est celui des arrangements

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En somme, vous, les seigneurs,
vous vous entendez avec les libéraux

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Même avec les francs-maçons
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A nos dèpens, aux dèpens de l'Eglise
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Nos biens,
qui sont le patrimoine des pauvres

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seront saisis et partagés
entre les meneurs les plus impudents

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Et aprés ?
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Qui rassasiera les malheureux que
l'Eglise aide encore aujourd'hui ?

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Qui apaisera la foule des désespèrès ?
Je vais vous le dire.

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On leurjettera une portion,
puis une autre

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puis tout l'ensemble de vos terres
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Jésus guèrissait les aveugles de corps.
Mais les aveugles d'esprit

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où finiront-ils ?
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Nous ne sommes pas aveugles
d'esprit, mon Père...

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mais des êtres humains,
dans un monde en transformation

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Alors, qu'y faire ?

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