:49:01
comparée à la mort,
la vie perd toute signification.
:49:04
- Ah bon?
- Je ne vais pas le démontrer ici:
:49:08
Ia lecture de Socrate, Bouddha,
Schopenhauer ou de l'Ecclésiaste
:49:12
est très convaincante.
:49:15
Certainement. Je ne lis pas beaucoup.
:49:18
Les terroristes m'ont surpris:
ils ne tuaient que par nécessité.
:49:22
Jamais par préméditation,
juste pour arriver à leurs fins.
:49:25
J'étais très ému quand le jeune Algérien
a dit qu'il avait tué au nom de la liberté.
:49:30
- J'en avais des frissons.
- Il tue pour une idée abstraite.
:49:34
Tu places la vie d'une seule personne
avant celle de milliers d'autres?
:49:38
Je ne sais pas. Qui sont ces milliers
d'autres? Encore une idée abstraite.
:49:42
Le conflit à propos
de la transmission d'informations
:49:46
entre le French doctor et l'Algérien
était le meilleur moment de la pièce.
:49:50
L'auteur argumente si bien les 2 points
de vue qu'on ne sait pas qui a raison.
:49:55
J'ai pas compris ça.
Je veux dire... pour moi c'était clair.
:50:00
L'un des types était un mouchard.
J'étais du côté de l'autre.
:50:03
C'est un peu plus compliqué que ça, non?
:50:06
Vous étiez pour le mouchard?
J'ai loupé quelque chose?
:50:10
C'était le côté angoissant de la pièce:
:50:13
comment savoir quelle attitude adopter?
:50:15
Oui, comment?
:50:17
Comment? On ne sait pas ces choses,
on les sent. Je veux dire...
:50:22
On ne moucharde pas, point final.
:50:26
En tout cas, on a vu
une bonne pièce pour une fois.
:50:29
Je reprendrais bien
du cheesecake, mais...
:50:32
Vas-y! Pourquoi hésiter?
:50:36
Tu vivras centenaire si tu renonces
à toutes les bonnes choses!
:50:47
C'est moi, ou on étouffe ici?
:50:50
On peut ouvrir une fenêtre?
:50:52
Bien. Prêts?
:50:55
Choisissez une carte.
:50:58
- Au hasard.
- Ca y est.