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C'était difficile physiquement,
il y avait la fatigue, la chaleurà
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A Leticia, là où nous avons tourné
les prises de vues,
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il n'y avait pas d'électricité,
à part ce générateur
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à mazout qui donnait
de la lumière, le soir.
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Dans la jungleà
J'ai fait un film récemment,
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à peu près dans la même région,
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et maintenant que je suis
un peu plus âgé,
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plus indisposé par I'inconfort,
je me suis rendu compte
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combien il est dur d'être
en Amazonie: Tout est dangereux.
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Les insectes,
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les choses que I'on ignore...
C'est un pays encore peu exploré.
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Là-bas, il y a des animaux
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comme les serpents, les piranhasà
Tout représente une menace.
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Le cinéma se fait toujours
dans I'irresponsabilité totale.
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Surtout nous, les Italiens,
qui sommes très enthousiastes.
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Mais nous parvenons à transformer
les dangers en potentiel créatif.
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C'est différent des Américains,
qui exterminent tout au napalm.
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Après, on voit Leonardo di Caprio
au Viêt-nam. En réalité,
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il est sur un yacht
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de 70 mètres de long
sur un lac et il ne fait rien.
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Nous nous jetions vraiment à I'eau.
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Nous faisions tout nous-mêmes,
en espérant que tout irait bien.
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Nous avons été des dilettantes.
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Par dilettantes, j'entends
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la faculté de savoir créer
la nouveauté,
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de savoir créer
des situations anormales,
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que I'on n'utilise pas en général
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dans le genre
de productions normales.
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Je suis persuadé
que nous y sommes parvenus
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parce que nous étions tous attirés