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Notre actrice était plutôt
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prise par cette atmosphère,
dans le sens
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où elle était fatiguée,
elle était inquiète.
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Une fois, avec deux autres acteurs,
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nous avons caché un faux crâne,
sorti de la caisse du maquilleur,
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un crâne humain de taille normale.
Nous I'avons caché
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sous une bonne épaisseur de boue.
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On en voyait à peine un morceau.
Et au moment d'une pause,
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nous avons dit à I'actrice:
"Qu'est-ce c'est,
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"ce truc qui dépasse? Fais voir."
Et puis: "Non, laisse tomber."
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On jouait le jeu.
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Et je voyais
qu'elle commençait à être tendue.
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Je ne me souviens plus
si c'est Pirkanen ou Barbareschi
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qui a commencé à creuser,
en faisant monter la pression.
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Il a dégagé le crâne
triomphalement et I'actrice
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a fait une crise d'hystérie.
La plaisanterie était lourde.
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Et c'est devenu grotesque:
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Nous étions dans ce lieu perdu
où I'on ne vient que par les airs
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dans des avions mal pressurisés
qui survolent les Andes
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et nous étions logés
dans ces minuscules hôtels.
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Je ne trouve pas
d'autre terme pour les définir.
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Et un jour, nous avons eu
la visite improvisée
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du Président de la Colombie
et sa suite, soient 300 personnes.
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Ils nous ont mis à la porte
de là où nous étions
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et nous avons dû nous reloger
à plusieurs kilomètres de là.
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Cet évènement-là
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a été choquant. Ils ne se sont pas
inquiétés de notre confort.
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Et ce sont les soldats
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qui nous ont poussés
hors des pièces où nous étions.