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Insister davantage là-dessus
avec la musique
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n'aurait fait qu'endommager
cette violence.
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La violence s'apprécie si elle est
accompagnée par la douceur,
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par une musique sereine,
qui tente un peu
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d'adoucir ce qui constitue
les séquences.
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Les séquences ont plus de valeur,
sont plus violentes ainsi.
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Si je devais composer
une musique dissonante
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pour cette séquence de violence,
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je ruinerais et abîmerais
tout le travail du réalisateur.
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DEODATO, RO I DES IND IENS
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Quand Le Projet Blair Witch
est sorti,
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au départ
je n'avais pas suivi I'affaire
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dans les journaux ou à la télévision.
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Je n'en ai pris connaissance
que lorsque j'ai été contacté
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par un journaliste radio de Milan
qui m'a demandé
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si je connaissais
Le Projet Blair Witch.
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A la sortie d'un cinéma,
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une équipe de télévision
avait interrogé des jeunes
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qui avaient dit: "Ce film
a déjà été fait il y a 20 ans
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"par notre réalisateur,
Ruggero Deodato."
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A partir de là, je me suis
rendu compte de la sortie de ce film.
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Je suis allé le voir.
Et je dois dire
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qu'il n'avait rien
de comparable au mien,
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en tant que spectacle.
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Ce qui était identique, en revanche,
c'était le découpage du film.
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Il copiait en tous points
celui de notre film.
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A la place d'un crocodile,
par ex emple,
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on pouvait voir flotter
un tronc d'arbre.
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A la place de la femme pendue,
il y avait
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un arbre placé
d'une manière particulière.
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Cela ressemblait absolument
au découpage de notre film.