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C'est pour cela que notre génération
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a pensé faire la même chose
en faisant tout, tous seuls.
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Mais eux ne faisaient rien seuls.
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Je ne crois pas que ce soit
un discours sur le primitivisme.
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La force que possédait Deodato
à I'époque
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est difficile à retrouver
aujourd'hui.
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Nous avons tourné là-bas,
dans un monde dur et cruel
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où les autochtones faisaient
certaines choses par nécessité.
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Il y avait un certain Ducke
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qui mangeait vraiment
la cervelle des singes.
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Il ouvrait le crâne à la machette.
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Je crois que ce genre
de choses ne se fait plus.
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Ce genre de films,
comme celui de Ruggero,
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celui de Gualtiero ou de Franco,
ces films ont un style.
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Ils ont créé un style.
Ils ont appris par la suite
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à d'autres réalisateurs,
à d'autres directeurs photo,
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à tourner d'une certaine façon.
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Ces films devraient appartenir
et ils devraient...
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Cinecittà et les écoles
cinématographiques devraient
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donner la possibilité
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à ceux qui aiment le cinéma,
à ceux qui veulent faire du cinéma,
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d'analyser, d'étudier
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ce genre de films,
qui a tant à nous apprendre.
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Le cinéma italien est mort.
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Même si, chaque année,
on annonce sa résurrection.
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On a I'impression d'être
à la fête de Pâques.
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On voit ressusciter le cadavre
comme pour le lundi saint.
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Le cinéma aurait pu renaître
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si la politique s'était bougée
au bon moment,