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La période caméléon de Zelig est loin
derrière lui. Il est enfin son propre maître.
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Ses opinions sur la politique, I'art, la vie
et I'amour sont honnêtes et directes.
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Bien que certains considèrent
qu'il a mauvais goût.
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Il est enfin un individu, un être humain.
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Il ne déserte plus sa propre identité
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pour se rassurer
et se fondre dans le paysage.
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Certes, il n'avait pas très bon goût.
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Il préférait regarder du base-ball
que de lire Moby Dick.
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C'est d'ailleurs comme ça
que tout a commencé, apparemment.
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C'était plutôt une affaire de symbolisme.
Pour les marxistes, il était une chose.
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L'Eglise catholique ne lui a jamais
pardonné I'incident du Vatican.
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Les Américains,
en pleine crise économique,
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ont vu en lui un symbole de réussite,
d'accomplissement personnel.
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Quant aux Freudiens, ils se régalaient.
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Ils pouvaient le déchiffrer de mille façons.
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Du symbolisme pur,
bien que les intellectuels
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n'aient pu se mettre d'accord
sur son sens.
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Ce n'est pas un triomphe
de la psychothérapie
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mais plutôt un triomphe
d'instincts esthétiques
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car les techniques de Dr Fletcher
n'étaient pas basées
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sur les écoles de thérapie de I'époque.