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Sandro !
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N'importe Iaquelle de vos toiles
ferait honneur aux plus grands musées.
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Pardonnez, Nino.
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C'est exactement la
peinture qu'il nous faut :
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sérieuse, réfléchie, profonde.
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Mon cher Sandro,
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Vraiment, pourquoi
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nos contemporains
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n'auraient pas des visages
comme ceux-ci, spirituels, inspirés ?
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Quand je vois ces faciès tous
pareils, stéréotypés, sans âme ?
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Pourquoi ne pas représenter
l'ouvrière sous l'aspect d'une madone ?
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Qu'y a-t-il de plus beau
que l'homme au travail ? Rien.
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Mais cela vous fera beaucoup
d'ennemis, n'est-ce pas Eléna ?
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Certes, la pure vérité.
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Je les entends d'ici :
<< qu'avons-nous besoin de cet art-là ?
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Peinture de chambre, de boudoir.
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Positivement, le refus de la réalité >>.
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Moi je Ieur aurais répliqué ainsi :
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<< II arrive que le refus de la réalité
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fasse accéder à une
réalité encore plus réelle.
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Le peuple a besoin d'une
réalité poussée à ses sommets >>.
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Mais vous savez comment
nos ennemis peuvent l'interpréter ?
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Un appel à l'anarchie, parfaitement.
L'anarchie intégrale.