1:58:01
- Un instant. Comment on procède ?
- Très simplement.
1:58:03
L'avocat d'Avel monsieur Djouï
demande une contre-expertise.
1:58:09
- Et qui est l'expert principal ?
- Doroféï.
1:58:12
Tu entends, Avel? Notre Doroféï.
1:58:17
Comment se fait-il que
nous n'y ayons pas pensé ?
1:58:20
Pouvait-on savoirjusqu'où ça irait.
1:58:23
Votre Honneur, monsieur le
Procureur, mesdames et messieurs,
1:58:29
Un peu de patience, nous
n'avons pas encore commencé.
1:58:32
Précisément, etje requiers
une minute d'attention.
1:58:35
Ce procès ne peut pas se poursuivre.
La prévenue est souffrante.
1:58:40
L'expertise médicale
figure dans le dossier.
1:58:43
L'expertise médicale
figure dans le dossier 76.
1:58:50
Nous Iisons :
1:58:55
<< La prévenue ne souffre
pas de troubles mentaux.
1:58:59
C'est une personnalité psychopathique
1:59:03
encline aux actes
commandés par les affects >>.
1:59:08
Je pose la question :
1:59:10
Une personnalité de ce type peut-elle
développer une idée délirante ?
1:59:16
Elle le peut, évidemment.
1:59:17
À l'instruction, j'ai écouté attentivement
les dépositions de la prévenue.
1:59:23
Certains détails de
son sort regrettable
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m'ont même tiré des Iarmes.
1:59:29
Mais quand elle s'obstine à dire que
même condamnée à 100 ans de réclusion
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elle continuera à déterrer le mort,
1:59:38
accordez-moi que la singularité
de cette affirmation catégorique
1:59:43
va au-delà de ce que nous appelons une
idée fixe. Du délire pur et simple.
1:59:47
Or le délire est l'indice de
troubles psychiques graves.
1:59:52
Et la Ioi nous interdit de
juger une malade mentale.
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Il faut que le corps
médical et l'expertise