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A Barton.
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Puisse cette bagatelle vous divertir
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pendant votre séjour
chezles Béotiens.
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En fermant les yeux,
je sens presque le chêne vert.
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C'est du poulet frit.
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Mon sens olfactif joue à la femme,
il me ment et me trahit.
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Mais je n'ai pas ressenti
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une telle paix
depuis la grande période créatrice.
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Ne trouvez-vous pas, Barton ?
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Ecrire, n'est-ce pas la paix ?
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En fait...
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non, Bill.
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J'ai toujours trouvé que l'écriture
naît d'une grande douleur.
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Cette douleur vient peut-être
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de la conscience qu'on doit agir
pour son prochain,
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tenter d'alléger ses souffrances.
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C'est peut-être une douleur intime.
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En tout cas, je crois
qu'on ne fait rien de bon sans elle.
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Moi, j'aime imaginer des choses.
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Oui, m'évader.
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Quand je ne peux pas écrire,
m'évader de moi-même,
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je veux m'arracher la tête
et fuir en hurlant,
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les couilles dans un panier.
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Ceci aide parfois.
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Ça n'aide en rien, Bill.
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Bill, ça ne m'a jamais aidé
à écrire.
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Vous écrivez ?
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Connaissez-vous
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l'histoire de la maman de Salomon...
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Lisez-le. C'est presque
ce que Bill a fait de mieux.
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Je dois me laisser gratter le ventre
comme une chienne ?
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Ça ne me regarde pas, mais
il me semble qu'avec votre talent...
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vous vous devez avant tout
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à vos dons.