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T'es un grand menteur, non?
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Quoi?
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Je suis désolée.
C'est vraiment gauche.
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Je vois pas comment un tel truc
pourrait ne pas l'être.
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C'est ce qu'on raconte.
Je n'insinuais pas que c'est vrai.
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- On raconte quoi?
- Je pensais que tu savais.
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- Que je suis grand menteur?
- C'est pas vrai?
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Non. Je pense
que tu es mal informée.
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- Je voulais pas te blesser.
- Pensais-tu que c'était un compliment?
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Non. Et je te demande pardon.
Je peux pas répéter de telles choses.
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T'en fais pas.
C'est pas grave.
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Comme j'ai dit, je pense
que tu es mal informée.
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Mais si on raconte ça,
c'est qu'on est mesquins et jaloux.
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- Les villages ont cette réputation.
- Oh, oui.
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- Je suis sûre qu'on parle de moi.
- C'est sûr.
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- Qu'est-ce qu'on dit?
- Que t'es allumeuse.
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Allumeuse?
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Oui, je peux l'imaginer.
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En fait, j'ai jamais allumé.
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Ça devient amusant.
Qui dit que je suis menteur?
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- Tout le monde.
- Tout le monde?
:37:06
Non, pas tout le monde. Il y a
sans doute des vieux en ville.
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D'accord.
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- Toi, qu'est-ce que tu penses?
- Qu'est-ce que je pense?
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Penses-tu que je suis menteur?
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Je te connais pas assez.
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Tu me connais depuis 17 ans.
On est allés à l'école ensemble.
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Je savais qui tu étais, mais
je te connaissais pas personnellement.
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Ça m'a toujours dérangé.
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Je veux dire, l'opposition
in-out, eux-nous.
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- Ça a toujours été comme ça.
- Je sais. Ça m'a toujours dérangé.
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- L'eau a coulé sous le pont.
- Mais elle a stagné pour moi.
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- On a chié sur moi des années.
- Je veux dire que c'est du passé.
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Eh bien, le présent
est un effet du passé.
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Je n'ai pas souvenir de quatre
années fabuleuses au lycée.
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En fait, ce dont je me rappelle,
c'est ce qu'on ressent...