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Imagine...
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que George revienne plus.
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Qu'est-ce que tu ferais?
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Quoi?
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Je dis: Imagine que George
aille en ville ce soir
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et que t'entendes plus jamais
parler de lui.
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George ferait jamais ça.
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Imagine qu'il soit blessé ou même tué
et qu'il revienne jamais.
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Il se fera pas tuer, George,
parce qu'il est prudent.
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Simple supposition.
Imagine qu'il revienne pas. Tu feras quoi?
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Je sais pas. Pourquoi tu dis ça, à la fin?
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- C'est pas vrai. Il est pas blessé.
- Je vais te dire ce qui se passerait.
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On te foutrait à l'asile où on t'attacherait
avec un collier, comme un chien.
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- Qui va faire du mal à George?
- Simple supposition.
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George est pas blessé.
Il va bien. Il va revenir.
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Arrête avec ta simple supposition.
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Faut pas dire que George est blessé.
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Calme-toi. Allons, allons, George n'a rien.
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Faut pas dire que George est blessé.
George va revenir.
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D'accord, d'accord. Assieds-toi.
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Calme-toi.
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Allez.
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Peut-être que tu comprends maintenant.
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Toi, t'as George.
Mais imagine si t'avais personne.
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Si tu pouvais pas aller dans le dortoir
jouer au rami parce que t'étais noir.
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Si tu te devais rester ici
avec les mules à lire des bouquins.
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Les livres, ça sert à rien.
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Un type qu'a personne, il devient fou.
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Crois-moi, un type qui reste trop
longtemps tout seul, il devient malade.
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Peut-être que George est déjà là.
Peut-être que je devrais aller voir.