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Le seul personnage du film
indifférent à l'âge et à la mort,
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et qui est par conséquent immortel,
c'est la petite fille, Aurora.
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Pour symboliser cela,
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je voulais que ce soit
le seul personnage,
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dans ce film aux tons dominants
de brun, de gris et d'acier,
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Ie seul personnage habillé en rouge.
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Ici, je voulais évoquer l'angoisse,
la dépendance à la drogue
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et la masturbation.
Regardez comme c'est subtil.
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C'est vraiment se branler
sans se branler !
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Je voulais que sa dépendance
soit à la fois sexuelle
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et concrète : il est vraiment accro.
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Le voir se gratter
fait que vous, spectateur,
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vous vous sentez solidaire
de sa douleur.
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Alors je l'ai fait
se gratter avec des ciseaux
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pour que ce soit masturbatoire.
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Vous voyez
quel gros pervers je suis !
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La seule chose susceptible d'atténuer
cette démangeaison, de l'apaiser,
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c'est la machine,
qui se trouve dans cette boîte.
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Voici une des scènes du film
que je préfère.
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J'ignore pourquoi,
mais c'est la première scène
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qui m'ait donné satisfaction.
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C'est la scène où il se shoote
dans l'escalier.
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Ces petits tubes à néon
- il y en a aussi dans Mimic -
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me ravissent,
je ne sais pas pourquoi.
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C'est vrai qu'ils avaient coûté si cher
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qu'on les manipulait comme des trésors.
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Je voulais que le film se passe à Noël
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parce que c'est la naissance de Jésus.
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On reste
dans les références catholiques.
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Cette scène est la première
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où la caméra est un peu mobile,
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un peu active.
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Je m'essayais à de nouveaux
angles de prise de vue