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On passe de lui qui lit
à l'article qu'il lit.
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On entend le tonnerre au loin
et on voit ce qu'il lit.
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Puis la lumière change et on voit
les ciseaux et un autre lieu
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où sa femme est en train de lire
son avis de décès.
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Elle va le découper
pour l'ajouter à sa collection.
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Elle est très triste.
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Ici, l'actrice se tourne
en même temps que la caméra,
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non parce que je lui ai demandé,
mais pour être sous son bon profil.
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C'est un des nombreux désaccords
qu'on a eus.
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Je lui disais :
"Ne vous tournez pas !
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- Je me tourne ?
- Oui, vous tournez !"
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A chaque prise, elle remettait ça.
Enfin, bref...
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Cette scène m'a été inspirée
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- je dis ça pour les curieux
que ça peut intéresser -
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par le film Les yeux sans visage
de Georges Franju.
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La scène où elle appelle son petit ami
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et, ne pouvant pas lui dire
qui elle est,
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raccroche.
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Il lui dit qu'il est en vie
et elle raccroche, croyant à une farce.
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Voici un magnifique plan
du centre de Mexico
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où l'on voit des immeubles
conçus pour résister aux séismes,
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avec leurs poutres de soutien.
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C'est un décor
que j'ai réutilisé sur Mimic
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et que je réutiliserai encore.
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Regardez-moi ce plan, je l'adore.
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Il s'en dégage une magie indéfinissable.
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Et cette pluie bleue
que Navarro m'a faite...
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Là, c'est presque l'aube,
le jour va se lever.
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Vous n'en verrez pas plus.
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On n'a pas pu faire une scène entière,
on ne montre que la maison.
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Et on montre qu'il est attendu
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par celle qu'il aime et qui l'aime
en retour, à savoir Aurora.
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Il s'est recouvert de la cape rouge