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Le rouge pour la petite fille,
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Ie blanc
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pour la nouvelle peau
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de Federico Luppi,
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Ie doré pour la machine, etc.
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Je m'en suis aussi servi
à des fins dramatiques.
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Ici, par exemple,
le rouge de la fillette
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puis le bleu dans le plan suivant
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agissent comme des capteurs,
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porteurs d'une signification dramatique.
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Ils représentent le cheminement
de Federico vers la pureté du blanc,
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vers l'immortalité et l'éternité
qu'il obtient dans la mort
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après s'être constitué un nouvel
organisme et une nouvelle peau.
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C'est une image très abstraite,
mais très belle, je trouve.
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Il accomplit le processus alchimique
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et accède à l'éternité
en acceptant la mort.
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C'est une jolie façon
de devenir éternel.
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Et la plus pratique, par ailleurs.
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Ici, il remarque le sang.
Au départ,
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je voulais que le sang roule
vers ses pieds comme du mercure
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et le suive, même s'il reculait.
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Ça n'a pas été possible,
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mais faites comme si vous écoutiez
la version radiophonique.
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Ici, j'ai utilisé
la petite fille qui regarde
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et le rouge de son manteau
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comme contrepoids symbolique
à la scène de vampirisme.
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J'adore ce plan
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et là encore, c'est un des rares moments
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où l'on sent les prémices
de certains effets
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que j'ai repris par la suite.
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Comme ce mouvement de caméra
un peu vif
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que j'ai, fort heureusement,
affiné par la suite