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je peux le faire seul.
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Je mourrai.
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Tu es mort.
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Tu veux que je te ranime encore une fois.
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Même si ton invitation
a de quoi me séduire,
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je dois la décliner à regret.
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J'errai pendant des années.
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Italie, Grèce,
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toutes les vieilles nations.
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Le monde était un tombeau pour moi,
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un cimetière plein de statues brisées.
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Chaque statue avait son visage.
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Puis, poussé par l'ennui,
la curiosité, qui sait...
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je quittai le vieux monde
et rentrai en Amérique.
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Là, une merveille mécanique
me permit de voir le soleil se lever
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pour la première fois
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depuis deux cents ans.
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Quels levers de soleil !
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L'oeil humain ne les voit pas ainsi.
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D'abord argentés,
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puis, au fil des années,
se teintant de mauve, de rouge
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et de ce bleu si longtemps perdu.
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Au printemps 1988,
je revins à La Nouvelle-Orléans.
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A la première bouffée d'air,
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je me sentis chez moi.
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C'était enivrant,
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presque suave,
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comme la senteur dujasmin et des roses
dans notre vieille cour.