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Frazier, si grand
et si puissant qu'il fût,
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favori du match,
était soudain devenu
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aussi petit qu'un pygmée.
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Il avait rétréci.
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Foreman, lui,
était devenu gigantesque.
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Son entraîneur, Dick Sadler,
petit en comparaison,
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tenait un sac de frappe
que frappait Foreman.
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Sadler décollait
à chacun de ses coups.
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Voir Foreman frapper dans ce sac,
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c'est une des choses
les plus prodigieuses que j'ai vues.
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De tous ceux que j'ai vu frapper,
y compris Sonny Liston,
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personne ne frappait comme ça.
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Au bout de 15 minutes
passées à taper dans son sac,
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on voyait un creux
dans ce sac énorme,
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de la taille d'une petite pastèque.
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Foreman utilisait
le plus grand modèle de sac.
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Ce qui était intéressant, c'est que
Ali, s'entraînant après Foreman,
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traversait la même
salle d'entraînement
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sans jamais regarder
Foreman frapper son sac.
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Il passait à côté,
comme si l'autre n'était pas là.
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Il valait mieux ne pas le regarder
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taper ce sac
avant de se battre contre lui.
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Je suis hyper rapide !
Je me bats avec mon cerveau !
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Je suis un scientifique !
Un artiste ! J'ai une stratégie !
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Il est le taureau, moi le matador !
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Il est mort de peur !
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Il voudrait
pouvoir échapper à tout ça.
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Ce mec a peur !
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Il va affronter
son maître, son idole !
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- Terminé !
- Déjà ?
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Je suis en forme quand je parle
et quand je travaille.
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Ali disait qu'il allait danser.
Il en parlait tout le temps.