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Et si, pour changer,
c'est moi qui disais quelques mots ?
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Quelques mots à ton sujet.
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Comme, par exemple,
quel enfant caractériel tu étais.
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Comment tu empoisonnais
la vie des autres enfants
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en brûlant leurs jouets
sous leurs yeux ?
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Quel esprit malsain
tu as toujours eu.
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Ou leur raconter quand papa-maman
ont dû aller en France
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pour t'aider à sortir
de ce sanatorium
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où tu croupissais
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bourré de médicaments
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au grand désespoir de ta mère.
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Ou leur parler de ton manque
de talent avec les femmes.
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Des beautés qui t'ont passé
sous le nez au fil des ans.
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Tout ça parce que l'homme en toi
se fait infiniment rare.
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Je pourrais aussi leur parler
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de toi et ta sur.
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Qu'est-ce que t'en dis ?
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Est-ce qu'elle t'a dit
au revoir, dis ?
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Non. Pas une carte,
pas une lettre, rien.
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Pour nous oui,
mais pas pour toi.
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Il doit bien y avoir une raison.
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Parce que tu étais absent,
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comme toujours.
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Tu as abandonné ta sur malade.
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Elle ne cessait de te réclamer
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et se ruait sur le téléphone à chaque
sonnerie, mais ce n'était jamais toi.
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Comme toujours, seuls comptaient
toi et ton cerveau malade !
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Ce soir, tu traînes dans la boue
cette famille
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qui n'a jamais voulu
que ton bien-être.
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Ta mère veut que tu partes.
Elle ne veut plus jamais te revoir.
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Moi, je pense que tu devrais rester
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pour voir ce que ça fait
de cracher sur sa famille.
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Après ce petit