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Maman, il s'appelle Gbartokai.
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Bienvenue, Kai.
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Et puis il y a toi, Christian.
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Tu as toujours été un peu spécial.
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Un enfant créatif.
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C'est fou les histoires qu'il inventait
quand il était petit.
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Je me suis toujours dit
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que tu ferais un excellent écrivain.
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Pour ceux qui ne le savent pas :
quand il était petit,
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Christian avait un fidèle compagnon
nommé Snut,
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qui n'existait pas.
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Snut et Christian étaient inséparables
et d'accord sur tout.
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Si l'un n'aimait pas quelque chose,
l'autre ne l'aimait pas non plus.
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Et si ce quelque chose,
c'était vous,
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eh bien, tant pis pour vous.
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Mais, cher Christian.
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Il est primordial
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de bien savoir distinguer
fiction et réalité.
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Je crois que ça n'a jamais
été ton fort.
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Il peut t'arriver
d'en vouloir à ton père,
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ça m'arrive également
de temps en temps.
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Mais ces choses-là
doivent être réglées en privé.
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Raconter des histoires,
comme tu l'as fait ce soir,
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même si c'est captivant,
et ça l'était,
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c'est peut-être aller trop loin !
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Christian, je pense que Snut
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était avec toi ce soir.
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Et je pense que vous avez fait
de la peine à ton père.
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Donc je crois qu'il serait bienvenu
que tu te lèves
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et que sans Snut, tu dises
à ton père que tu es désolé.
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Un petit "pardon"
ne peut pas te faire de mal.
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Tout se passera bien, Christian.