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Ce lundi á 18 h,
je pris le vol de nuit vers New York.
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Sans bagages, mais avec une boîte
de bobines sous le bras.
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C'était notre seule et unique chance.
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Si le film ne marchait pas,
le C.A. Allait fermer le studio.
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Lorsque j'entrai á Gulf & Western...
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Bluhdorn me donna ma feuille
de licenciement.
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"Au moins, Evans, on aura essayé."
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Je le repoussai.
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Garde ça pendant 20 minutes, Charlie.
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J'entrai dans la salle du conseil,
j'avais une chance sur cent.
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J'avais devant moi 16 grands manitous
pas vraiment souriants.
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Messieurs, excusez-moi
d'être si mal habillé.
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Mais avec un aller simple
et pas d'hôtel...
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c'est pas facile d'être habillé
aussi bien que vous.
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Pas de rire. Le silence.
Pas l'ombre d'un sourire.
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Je sortis de la salle...
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et donnai au projectionniste
le futur de Paramount.
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Bonjour. Je m'appelle Robert Evans...
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je suis vice-président
de Paramount Pictures.
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Au fait, ceci n'est pas mon bureau.
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Nous voulions tourner dans mon bureau.
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Mais mon bureau est trop petit
pour faire entrer les caméras.
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J'ai donc emprunté le décor
de The Young Lawyers...
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voilá oû nous sommes.
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Je n'ai d'ailleurs plus de bureau
dans le studio.
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L'an dernier, nous avons fait
nos bagages, réduit les effectifs...
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serré notre ceinture, et nous sommes
installés dans de plus petits bureaux.
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Nous nous en contentons.
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Ces dernières années
ont été difficiles pour Hollywood.
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Nous avons fait beaucoup d'erreurs.
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Certains ont appris de ces erreurs,
d'autres non. Nous avons appris.
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L'argent ne sera pas jeté
par les fenêtres.
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Il sera sur l'écran.
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En parlant de l'écran, je pense
que c'est la raison de notre venue.