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Nachtwey revenait du Nicaragua.
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Il était détendu, heureux.
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Il m'a ramené un collier
de coquillages,
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me l'a mis autour du cou,
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et j'ai trouvé ça merveilleux.
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Je me rappelle notre première
rencontre.
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Il était coiffé d'une raie, son jean
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était repassé, la chemise
très propre.
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Au milieu de ce chaos
se tenait donc
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cet homme
que je ne n'avais jamais vu,
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et faisait ses photos.
Il était calme,
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contrairement aux autres.
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Quand soudain, à côté de
lui,
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le photographe Ken Oosterbroek
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est tombé, tué d'une balle.
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Ça arrive à deux sortes
de journalistes:
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D'abord les débutants et ensuite,
ceux
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qui font ça depuis
trop longtemps
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et qui pensent alors être
"pare-balles".
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Jim court le risque de croire
qu'il est
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"pare-balles" et de vouloir,
peut-être
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une fois de trop, tenter sa
chance.
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L'homme très réservé
qu'il est a besoin
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de ce côté excitant, aventurier,
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d'émotions et de la peur
de mourir
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pour se sentir vraiment vivant.
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Jim donne le meilleur de
lui-même
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dans les situations extrêmes.