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Il y a un vent de panique,
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car ce n'est pas
n'importe quelle usine,
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c'est celle où tout a commencé.
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Voici à quoi ressemblait Brukman
lors de notre visite, il y a un an.
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Cela m'avait
fortement impressionnée,
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cette usine textile classique,
reprise par ses 58 couturières.
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J'ai visité bien des usines textiles
partout dans le monde.
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Elles dégagent toutes
la même sensation d'impuissance :
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aux demandes des ouvriers,
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les usines répondent
en fermant et en déménageant.
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Les travailleuses de Brukman
faisaient face au même dilemme.
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Salaires réduits,
menaces de fermer l'usine...
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Un jour,
les propriétaires partirent.
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Et les ouvrières restèrent.
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Le reste, c'est de l'histoire.
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L'Histoire, c'est l'Histoire.
Il y a toujours eu des patrons.
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Mais on lutte
pour des usines autogérées.
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Et je crois que c'est possible.
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Peut-être que je vais trop vite,
mais je crois
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qu'on pourrait gérer
tout le pays comme ça.
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Les ouvrières de Brukman devinrent
un symbole de la nouvelle politique.
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Un groupe d'activistes les adopta,
les Mères de la Place de mai,