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On a notre révolution!
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Imaginez un peu la réaction des gens!
Inviter quelqu'un qui...
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Hermann Eschke, sculpteur,
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professeur à l'Académie d'Art de Berlin,
que l'on voit ici au premier plan,
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a lancé une pétition parmi
les membres conservateurs du Verein,
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pour exiger le retrait immédiat de ces
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"barbouillages anarchistes".
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La majorité conservatrice
est dirigée par Anton von Werner,
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peintre pour le Kaiser
de scènes de cour et de bataille.
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Von Werner, que les libéraux
dénoncent comme
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un vulgaire peintre
de "bottes et d'uniformes",
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exige le retrait
des "Schmiererei" de Munch.
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Ces cochonneries n'ont pas
leur place ici.
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Ce n'est pas mon avis.
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Face à ces conservateurs,
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un petit groupe d'artistes libéraux,
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parmi lesquels Ludwig Knaus
fait campagne
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non tant en faveur de la liberté
d'expression de Munch,
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mais contre l'impolitesse
de l'Académie de Berlin
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que constituerait
l'expulsion d'un invité.
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Entre les récits sur
les anarchistes parisiens
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et la hausse de la taxe
sur la bière en Bavière,
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la presse allemande fait sa une
sur la lutte en cours
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au sein du Verein.
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On doit s'unir autour
de critères objectifs.
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- Foutaises! Non!
- Non!
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Si cette exposition ferme,
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nous quittons l'Académie.
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Le 11 novembre,
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le bloc conservateur soumet
la fermeture de l'exposition aux voix,