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des lettres de louanges
du Président Truman,
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du Président Eisenhower,
et du général MacArthur.
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Le sénateur a aussi posé la question :
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"De quelle viande se nourrit notre César ?"
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S'il avait lu 3 lignes plus haut
dans le Jules César de Shakespeare,
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il aurait trouvé ce vers
qui semble approprié.
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"Cher Brutus, la faute en est à nous
et non à nos étoiles."
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Ceux qui connaissent
l'histoire de notre pays
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ne nieront pas l'utilité
des comités du Congrès.
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Il est important d'enquêter
avant de passer des lois,
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mais il y a une différence
entre enquêter et persécuter,
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ce que le sénateur du Wisconsin
semble avoir oublié à plusieurs reprises.
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Il ne faut pas confondre
dissidence et déloyauté.
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Il faut se rappeler qu'une accusation
n'est pas une preuve,
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et qu'une condamnation dépend
des preuves et d'un processus légal.
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Nous ne céderons pas à la peur de l'autre.
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Nous ne laisserons pas la peur
nous mener à la déraison
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si nous fouillons notre histoire
et notre doctrine
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et si nous nous souvenons
que nos ancêtres n'avaient pas peur
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d'écrire, de se rassembler, de parler
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et de défendre les idées
qui n'étaient pas populaires à l'époque.
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Il faut que ceux qui s'opposent
aux méthodes de McCarthy parlent,
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ainsi que ceux qui les approuvent.
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Nous pouvons renier
notre patrimoine et notre passé,
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mais on reste responsables du résultat.
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Nous nous proclamons,
car nous le sommes...
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les défenseurs de la liberté
où qu'elle soit dans le monde.
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Mais comment défendre la liberté
à l'étranger si on la bafoue chez soi ?
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Les actions prises par le sénateur
du Wisconsin ont alarmé et consterné
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nos alliés étrangers,
tout en réconfortant nos ennemis.
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À qui la faute ?
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Ce n'est pas vraiment la sienne.
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Il n'a pas créé cette peur lui-même,
il l'a seulement exploitée avec succès.
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Cassius avait raison : "Cher Brutus,
la faute en est à nous et non à nos étoiles."
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Bonne nuit, et bonne chance.