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Ford tourna Le Mouchard
en trois semaines,
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avec à peine plus
de 200000 dollars,
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sur le plateau que Samuel Fuller
utilisa 30 ans plus tard
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pour Shock Corridor.
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Pour le Dublin de Ford,
un corridor suffisait.
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Ford était fasciné
par la photographie et la lumière.
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"Je peux m'accommoder ïun jeu
médiocre, disait-il à l'époque.
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"Si je crée un point ïombre
entouré ïun halo lumineux
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"centré sur les personnages,
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"le résultat sera
tout à fait satisfaisant."
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La lumière de l'âtre
joue sur le visage de Katie,
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rendant sa compassion pour Gypo
palpitante et lumineuse.
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Des lumières menaçantes qui semblent
appartenir au brouillard.
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L'arche noire au premier plan
accentue la profondeur
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tandis que le personnage
passe et s'éIoigne.
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Cette composition est très souvent
utilisée dans Le Mouchard.
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La canne est pointée vers l'objectif.
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Le personnage s'éIoigne de la caméra
puis revient.
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L'unité de cette séquence
repose sur une similarité.
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Le jeu des lumières
et des regards
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à l'intérieur de chaque plan
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le relie au suivant.
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C'est du mouvement de leur tête,
signe de leurs soupçons,
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que naît la tension dramatique.
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Ford construit ses plans
de manière géométrique.
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Les trois corps forment un angle
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qui semble nous menacer,
comme une pointe de flèche.