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Des lumières menaçantes qui semblent
appartenir au brouillard.
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L'arche noire au premier plan
accentue la profondeur
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tandis que le personnage
passe et s'éIoigne.
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Cette composition est très souvent
utilisée dans Le Mouchard.
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La canne est pointée vers l'objectif.
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Le personnage s'éIoigne de la caméra
puis revient.
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L'unité de cette séquence
repose sur une similarité.
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Le jeu des lumières
et des regards
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à l'intérieur de chaque plan
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le relie au suivant.
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C'est du mouvement de leur tête,
signe de leurs soupçons,
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que naît la tension dramatique.
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Ford construit ses plans
de manière géométrique.
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Les trois corps forment un angle
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qui semble nous menacer,
comme une pointe de flèche.
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Puis, on passe à ce plan.
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L'angle est inversé,
l'attitude est défensive.
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Notez la manière dont Ford
a placé les têtes en bas de l'écran
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comme sur une avant-scène.
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La composition du plan
sert ïindicateur dramatique:
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le soi-disant "homme du peuple"
se place au-dessus des autres.
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Ford utilise le même procédé
pour la veillée funèbre
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de Frankie McPhillip.
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Les musiciens jouent
au premier plan,
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la lumière filtre par la porte
à l'arrière-plan,
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les religieuses vont et viennent
au second plan.
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Trois niveaux de profondeur,
avec l'action au milieu.
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Les personnages chez Ford sont aussi
indissociables de leurs semblables
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qu'ils le sont ici
du brouillard dublinois.
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Le monde filmé par Ford
est géométrique,
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fait de lignes et de niveaux,
de mouvement et ïimmobilité.