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il avait copié Murnau
avec une application servile,
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comme un étudiant
repartant de zéro,
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avant ïévoluer
vers son propre style.
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Cette influence est notable dans
Arrowsmith, Tête Brûlêe, Deux Femmes,
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Docteur Bull, Judge Priest
et Toute la ville en parle
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pour aboutir au Mouchard.
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Puis dans Mary Stuart,
Je n'ai pas tuê Lincoln,
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La Chevauchêe fantastique,
Qu'elle êtait verte ma vallêe
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ainsi que dans ses oeuvres
ïaprès-guerre.
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Détail amusant, ce qui fit
le succès critique du Mouchard,
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ce fut sa théâtralité
prétentieuse:
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son unité de temps et de lieu
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- une nuit, une rue -
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mais aussi de thèmes
et ïémotions,
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sa construction
répétitive à l'extrême,
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ses petits groupes ïindividus
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dont les traits collectifs sociaux
se révèlent dans la crise.
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Ce que la critique
admira tant en 1936
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peut aujourïhui nous sembler
pédant et affecté,
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en contradiction avec la richesse
de la palette ïémotions
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des meilleurs films de Ford.
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Ford lui-même
disait à propos du film:
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"II manque ïhumour,
qui est justement mon point fort."
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Les autres films de Ford
abondent en traits ïhumour.
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Mais pas Le Mouchard.
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Mais ce qui enthousiasma
la critique en 1935,
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ce fut moins le style
que le message.
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On était en pleine Dépression,
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mais tous les films montraient
une Amérique optimiste et généreuse.
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Et voilà qu'arrivait,
pour citer Otis Ferguson,