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dont les traits collectifs sociaux
se révèlent dans la crise.
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Ce que la critique
admira tant en 1936
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peut aujourïhui nous sembler
pédant et affecté,
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en contradiction avec la richesse
de la palette ïémotions
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des meilleurs films de Ford.
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Ford lui-même
disait à propos du film:
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"II manque ïhumour,
qui est justement mon point fort."
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Les autres films de Ford
abondent en traits ïhumour.
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Mais pas Le Mouchard.
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Mais ce qui enthousiasma
la critique en 1935,
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ce fut moins le style
que le message.
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On était en pleine Dépression,
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mais tous les films montraient
une Amérique optimiste et généreuse.
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Et voilà qu'arrivait,
pour citer Otis Ferguson,
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"cette histoire poignante
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"ïun homme que la faim et le doute
conduisent tragiquement
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"à se livrer à la délation
sous la Terreur irlandaise."
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Gypo est un homme
bestial et stupide
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qui erre dans la nuit menaçante,
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à la merci de ce qui l'entoure.
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Il incarne le prolétaire ordinaire,
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un personnage négligé par Hollywood,
selon la critique.
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Gypo est bon
pour tous ceux qu'il rencontre,
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mais il manque à son devoir,
trahit son ami
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et détruit une famille.
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"Qui peut me dire
pourquoi je l'ai fait?" hurle-t-il.
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L'argent n'est que la cause
immédiate de sa déchéance