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et j'ai la chair de poule,
et je leur tombe dans les bras.
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- Vraiment ?
- A tous les coups.
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Tu sais, je joue du saxo ténor.
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Mais tu es une fille.
C'est pour ça que je suis dans ce groupe.
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La sécurité avant tout. N'importe quoi
pour échapper à ces bons à rien.
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Tu ne sais pas comment ils sont.
On craque pour eux.
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On croit
que c'est la huitième merveille du monde.
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Et puis, ils t'empruntent de l'argent,
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pour d'autres filles
et des courses de chevaux.
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Vraiment ?
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Et un matin, on se réveille,
le type est parti, le saxo aussi.
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Il ne reste que des vieilles chaussettes
et un tube de dentifrice vide.
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On se reprend, on trouve un autre boulot,
un autre saxophoniste.
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Et c'est reparti.
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Tu vois ce que je veux dire ? Pas maligne.
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La cervelle n'est pas tout.
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Je vais te dire un truc.
Ca ne m'arrivera plus jamais.
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J'en ai assez de tirer la courte paille.
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La glace. Où est la glace ?
Elles s'impatientent.
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- Et si tu nous apportais un verre ?
- OK.
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- Tu sais, je vais avoir 25 ans en juin.
- Vraiment ?
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Un quart de siècle. Ca fait réfléchir.
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Tu sais, un mari.
Donc je suis contente d'aller en Floride.
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Ils vont au sud en hiver,
comme les oiseaux.
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- Tu veux attraper un oiseau riche ?
- Je me fiche de sa richesse.
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Tant qu'il a un yacht,
un wagon privé et son propre dentifrice.
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- Tu le mérites.
- Tu en trouveras peut-être un aussi.
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Avec la fortune de Rockefeller
et les épaules de Johnny Weissmuller.
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- J'en veux un à lunettes.
- A lunettes ?
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Les hommes à lunettes sont plus gentils,
doux et inoffensifs.
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- Tu ne l'as jamais remarqué ?
- Maintenant que tu le dis.
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Leurs yeux sont faibles à force de lire
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ces longues colonnes étroites
du Wall Street Journal.
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Cette bassiste,
elle sait organiser une soirée.