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Si sur une semaine,
on retire trois jours...
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la semaine est
par définition incomplète.
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Il est arrivé que Mankiewicz
m'envoie une scène...
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Il était constamment sous pression
et écrivait au fur et à mesure.
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La journée, il nous dirigeait...
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et la nuit, il terminait I'écriture
du scénario jusqu'à I'aube.
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Il m'est donc arrivé
de recevoir le texte...
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d'une scène et de dire à Joseph:
"Je sais ce que j'ai à jouer ici...
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mais ce qui vient avant
n'a pas encore été tourné.
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On a une scène, mais...
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je ne crois pas qu'elle
sera gardée."
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Joseph répondait:
"Ce sera soit ça, soit ça."
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Puis il posait la main
sur mon épaule en disant:
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"Trouve une solution
qui colle avec les deux."
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Je devais donc faire en sorte
que la scène précédant...
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celle que je tournais soit susceptible
de coller aux deux versions.
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Ce qui est étonnant ici...
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c'est qu'il m'ait fait
autant confiance.
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C'était une attitude
un peu risquée...
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mais c'était quelqu'un de bien.
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Je I'aimais beaucoup.
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C'était un type droit, avec beaucoup
d'humour... Un grand conteur aussi.
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Et un esprit brillant.
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Les frères Mankiewicz
étaient réputés pour leur esprit.
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Le drame,
quand on ampute un film de 2 heures...
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C'est le personnage de Burton,
Marc Antoine, qui en a le plus pâti.
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En effet, César est détruit
par un élément extérieur...
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puisqu'il est assassiné. Antoine, lui,
est détruit de I'intérieur...
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par une attitude autodestructrice.