:40:01
- Prends ton temps, Ben.
- J'y vais tout doucement.
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- Tu ne reconnaîtras pas.
- Si j'arrive en vie.
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La vie à la ville t'a un peu ramolli.
Tu serais pas pédé, par hasard ?
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Arrête un peu ce piège à cons,
je te montrerai.
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Ça te fait marrer ?
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Je me rappelle notre dernière grimpe.
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T'avais dû me redescendre de la montagne.
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Je vais peut-être le regretter.
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- Tu continues à grimper ?
- Non.
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Plus rien que de petites choses.
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Je suis plus alpiniste, je suis imprésario.
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Imprésario.
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Enfin, on m'appelle comme ça.
C'est pas insultant, j'espère.
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Ça se pourrait.
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Tout ça, c'est arrivé quand ?
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Il y a environ deux ans.
Qu'est-ce que t'en penses ?
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Je sais, c'est moche, j'en gerberais.
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Mais ça me paie mes grolles.
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Les célibataires en folie
ont pris le pouvoir !
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Et l'école de grimpe, elle est passée où ?
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Mes clients préfèrent être en chasse
que grimper.
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Je croyais justement
qu'on grimpait pour chasser.
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Là, t'as bien raison !
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Intéressant, ça.
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Je vais pouvoir passer l'hiver, on dirait.
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Deux chopes.
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Pas mal !
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Pas mal du tout !
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Mais je préférais comme c'était avant.
Plus de personnalité.
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Oui, et des factures à payer !
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Putain, content de te voir !
Ces couillons prétentieux,
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plein les miches !
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C'est les risques du métier d'imprésario.
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T'es sûr que c'est pas un mot grossier ?
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Boucle-la, et bois ta bière.
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Eh ben, dites donc !
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C'est bon, t'as de jolies michettes,
casse-toi !