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Hier, je vous ai demandé de vous lever
et de vous battre pour votre héritage.
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Vous l'avez fait et c'était beau.
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La Maison Blanche
a reçu six millions de télégrammes.
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Le rachat de la CCA par les Arabes
a été enrayé.
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Le peuple a parlé et a gagné. C'était
une éruption éclatante de démocratie.
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Mais je crois que ça s'arrête là.
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Ce genre de choses ne se reproduira pas.
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Parce que dans le tréfonds
de nos âmes terrifiées,
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on sait que la démocratie
est un géant à l'agonie.
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Un concept politique malade, décadent,
qui se tord dans son dernier râle.
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Ce n'est pas la fin des États-Unis
en tant que force mondiale.
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C'est le pays le plus riche, le plus
puissant, le plus avancé du monde.
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Les communistes ne prendront pas
le dessus. Ils sont plus morts que nous.
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Ce qui est fini, c'est l'idée
selon laquelle ce grand pays se consacre
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à la liberté et à la prospérité
de chacun de ses individus.
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C'est l'individu qui est fini.
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C'est l'être humain solitaire
en tant que tel qui est fini.
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C'est chacun d'entre vous qui est fini.
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Parce qu'il n'y a plus de nations
composées d'individus indépendants.
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C'est une nation de quelque 200 millions
de corps transistorisés, désodorisés,
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plus blancs que blancs, ceinturés, tout
à fait inutiles en tant qu'êtres humains,
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et aussi remplaçables
que des tiges de pistons.
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L'heure est arrivée de se demander si
la déshumanisation est un vilain mot?
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Vilain ou pas, il en est ainsi.
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Le monde devient humanoïde,
des créatures humaines qu'en apparence.