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L'histoire semblait suggérer
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que les rêves étaient I'étoffe
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dont sont faites
les émotions réelles:
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la violence, les soucis...
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J'ai rencontré John Saxon
le 1er jour du tournage,
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dans la scêne du cimetiêre,
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quand on enterre
un des personnages.
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Je lui ai dit: "Je suis Bob Shaye".
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Il m'a dit: "Je suis là,
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"mais je ne connais pas ces gens.
Et vous?"
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J'ai répondu: "lls sont bien."
Ensuite je suis parti.
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Puis, j'ai outrepassé
mes devoirs de producteur.
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Wes avait de I'expérience
dans la réalisation
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- certainement plus que moi -
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et au bout de la 4e ou 5e prise
d'une scêne,
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je lui ai dit:
"Passons à la suite."
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J'avais peur
qu'on ne puisse pas finir le film,
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avec le budget dont on disposait,
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et le garant d'achêvement
qui nous surveillait.
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Tout cela était...
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J'étais responsable
vis-à-vis de la société vidéo,
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en cas de retard dans le tournage.
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Elle pouvait faire main basse
sur le film,
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sur nos recettes de distribution,
sur la distribution elle-même,
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sur le film lui-même.
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J'avais tous ces ogres sur le dos,
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et j'ai pressé Wes d'avancer.
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Et Wes m'a dit:
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"Si tu crois
que je vais bâcler ce film,
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"tu rêves.
Va t'asseoir et tais-toi."
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J'ai dit: "D'accord".
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On s'est beaucoup amusés.
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L'équipe était formidable.
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A I'époque, j'avais décidé...
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Truffaut, dans un article,
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disait que le meilleur moyen
d'inspirer le respect,
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c'était de porter cravate,
lunettes et prothêse auditive.