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On va revenir au jaune et au bleu
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dans une seconde.
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Remarquez l'aspect du visage
de Federico Luppi à présent.
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Il n'a plus la moindre trace
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du maquillage de l'embaumeur.
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Il l'a enlevé petit à petit
et on peut voir
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que sa peau est en train de pourrir.
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Je ne suis pas satisfait
du maquillage sur ce film.
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J'aurais dû faire moi-même
le moulage et la mise en couleur,
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mais j'ai engagé un spécialiste
philippin du maquillage
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pour diriger le travail.
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Ça a été une expérience atroce.
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Je détestais
presque tout ce qu'il faisait.
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La pire chose qu'il ait faite,
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c'est cette couleur
style "Gilbert Grape"
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pour l'intérieur de la bouche.
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Quand j'ai vu ça,
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je lui ai demandé une première fois
de le repeindre,
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mais après, j'ai dû faire avec.
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J'aime bien ce moment
où il découvre sa nouvelle peau.
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J'ai voulu qu'il y ait
un plateau d'argent
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pour qu'on le voie découvrir
son nouveau visage sous l'ancien,
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mais déformé,
comme celui d'un monstre.
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Comme dans un miroir de fête foraine.
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J'aime ce moment
parce qu'avec sa nouvelle peau,
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il est encore plus monstrueux.
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Ensuite, le miroir
montre le véritable monstre
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qui est, bien évidemment,
Claudio Brook.
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Dans ce film,
c'est réellement un monstre.
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Claudio est un immense acteur
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très académique. Il vient du théâtre.
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Il a beaucoup travaillé avec Buñuel.
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C'était l'acteur mexicain
préféré de Buñuel.