:48:00
en te sentant vraiment heureux.
:48:05
Tu es dur.
:48:09
Je te parlerais de la guerre,
tu me citerais tout Shakespeare.
:48:13
''Une fois de plus sur la brèche,
mes amis !''
:48:18
Mais tu n'en as jamais vécu.
:48:21
Tu n'as jamais tenu la tête
de ton meilleur ami
:48:24
haletant, t'implorant du regard.
:48:30
Je te parle d'amour,
tu me citeras sûrement un sonnet.
:48:35
Mais être totalement vulnérable
devant une femme ?
:48:40
Connaître quelqu'un
qui t'étale d'un regard ?
:48:44
Avoir le sentiment
que Dieu t'a envoyé un ange....
:48:49
juste pour te tirer
des profondeurs de l'enfer ?
:48:51
Et te dire
que tu es son ange à elle ?
:48:55
Eprouver cet amour,
être là pour toujours ?
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Pour tout ? Pour le cancer ?
:49:03
Dormir debout pendant 2 mois
dans une chambre d'hôpital
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en lui tenant la main,
parce que les médecins voient bien
:49:09
que tu ne te plieras pas
aux ''heures de visite'' ?
:49:14
Et perdre vraiment quelqu'un ?
:49:16
Pour ça, il faut aimer
plus que soi-même.
:49:21
Je doute que tu aies jamais osé
aimer à ce point-là.
:49:27
Je te regarde, je ne vois pas
un homme intelligent et assuré.
:49:35
Je vois un môme suffisant
qui crève de trouille.
:49:40
Mais tu es un génie, Willy.
Personne ne le nie.
:49:43
Personne ne peut en comprendre
la profondeur.
:49:47
Mais tu présumes tout savoir de moi.
:49:49
Un tableau de moi t'a suffi
pour disséquer ma vie.
:49:57
Tu es orphelin, n'est-ce pas ?