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Nous avons vécu
de nombreux moments comme celui-là,
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et je pense, même si c'est toujours
difficile à expliquer,
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qu'il avait en lui
une intense chaleur humaine
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qui pouvait se transformer soudain,
comme chez un ours sauvage,
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en une violence excessive
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avec des débordements sans limite.
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Je crie
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si je veux, quand je tourne.
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T'as pas à me donner d'ordres !
Va te faire foutre !
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Je vais te casser la gueule !
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Pardon ?
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Cette fois je le fais,
tu peux en être sûr !
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Je vais te frapper !
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Essaie un peu !
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Je vais te démolir, si tu continues.
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Une dispute
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avec le directeur de production,
Walter Saxer.
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Pour une fois, ce n'était pas moi.
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On a besoin d'un photographe !
Tu piges ?
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Fais ce que t'as à faire !
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Le motif était futile,
et je ne m'en suis pas mêlé,
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car je trouvais Kinski plutôt doux,
comparé à ses crises habituelles.
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Je continuais simplement
à préparer la scène suivante.
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- Dorénavant...
- Bouffe de merde, je dis !
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- T'es pas forcé de manger !
- Tu dis quoi, crétin ?
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- Bouffe ce que tu voudras.
- C'est pire qu'en prison, enfoiré !
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Tu vas décider de ce que je bouffe ?
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Mais c'est un malade !
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Emmenez-le !
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Bouffe ta merde, c'est tout.
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Il est cinglé, faut l'enfermer !
Pour qui il se prend ?
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Tu es malade !
Faut t'enfermer, t'es pas normal !