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On s'est revus
au festival de Telluride, Colorado.
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On avait déjà tourné 3 films ensemble.
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On ne s'était pas vus depuis longtemps,
alors on était heureux de se revoir.
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Alors que je venais juste
d'abandonner mon projet de le tuer.
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Je voulais juste le tuer.
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Il voulait vraiment me tuer.
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Dis : "Je le connais pas,
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je l'ai jamais vu,
j'ai jamais travaillé avec lui."
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Enchanté de vous rencontrer.
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Comment allez-vous ?
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- Vous vous connaissez ?
- Non, jamais vus.
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Seulement sur le champ de bataille.
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Le champ de bataille de la vie.
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Il est fou, c'est pour ça
qu'on a travaillé ensemble.
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Sinon, on n'aurait jamais
rien fait ensemble.
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- Pourquoi avez-vous travaillé ensemble ?
- Parce qu'il est fou !
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Et moi aussi, voilà tout.
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C'est une parfaite combinaison
de 2 fous, 2 hommes fous.
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On va aussi loin que possible.
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C'est pourquoi je n'ai jamais dû dire
à Werner :
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"N'arrête surtout pas !
Attends que je n'en puisse plus."
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De toute façon, il aurait continué.
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Ça ne se commande pas.
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Il faut laisser faire les choses,
sinon c'est ridicule.
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Et quand un metteur en scène
est comme ça, c'est un génie.
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Pour moi, il est transparent
comme une eau claire.
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Je sais ce qu'il a en lui,
ce qui peut être mobilisé, et aussi...
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ce qu'il peut articuler. Et puis...
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je connais son énergie...
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et sa "folie",
ou appelez ça comme vous voulez.
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Et je sais
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comment les évoquer,
comment les faire vivre.
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C'est pourquoi il se sent en sécurité
quand on travaille ensemble.
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Il sait que je peux révéler