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Et Klaus était très, très jaloux.
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Parce qu'il se sentait exclu.
Tu te souviens ?
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Quelque part, il avait peur
de ce que j'écrivais.
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Exactement. Il trouvait ça mystérieux
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et il n'y avait pas accès.
Je m'en souviens.
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Ton carnet était dur à lire
car tu écrivais tout petit.
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Normalement, mon écriture
est de taille moyenne,
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mais ici elle est microscopique.
C'est bizarre.
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Incroyable !
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Je suppose que tu l'as publié plus tard.
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Non, je ne l'ai jamais publié.
Je n'ai même pas osé le lire.
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Cette photo, c'est toi qui l'as faite,
je m'en souviens très bien.
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Elle a servi de modèle
pour un tableau, qui est ici.
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C'est le moment où il le voit
pour la première fois.
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On voit aussi quels bons moments
on a passés ensemble.
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Quoique si je me souviens bien,
son humeur avait basculé d'un coup.
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Quelque chose dans le tableau
a dû l'agacer et il s'est mis à hurler.
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D'une seconde à l'autre.
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Il avait cette faculté
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de changer brusquement d'humeur
comme s'il devenait quelqu'un d'autre.
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Cette dualité qui le caractérisait
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est mise en valeur ici. Intéressant.
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Ça, c'est devenu notre affiche.
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Qu'on ait hissé le bateau par-dessus
la montagne paraissait incroyable,
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mais tu en as apporté la preuve,
et le film aussi.
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La preuve, noir sur blanc et sur papier.
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C'est une grande métaphore.
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Métaphore de quoi, ça je l'ignore encore.
Mais elle est de taille.
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La fin de "Cobra Verde".
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C'est là où tu montres à Klaus
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comment il doit courir dans cette scène.