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Je le connais à peine.
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Quand j'ai rencontré Frankie,
peu après mes 37 ans,
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il commençait en tant que soigneur,
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il m'a rafistolé même quand ça semblait impossible.
C'est bon de l'avoir en combat.
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Ah ça oui.
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Il est resté avec moi jusqu'au dernier combat, à San Bernardino
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Mon manager se saoulait ailleurs,
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il n'y avait que Frankie et moi.
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Je prenais une bonne raclée.
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Tout le monde a son nombre de combats,
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mais personne ne te le donne. Moi c'était 109.
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Je ne voulais pas l'admettre.
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Au quatrième round
une coupure s'est ouverte.
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Le sang a commencé à couler dans mon il,
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ils auraient du mettre fin au combat,
mais j'étais un noir à San Bernardino,
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j'étais là pour saigner.
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A chaque round Frankie s'est démené pour me soigner.
Il voulait jeter l'éponge.
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Mais c'était pas lui mon manager,
il pouvait rien faire.
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A chaque round il voulait me convaincre.
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j'en ris presque parce que
ca lui faisait plus mal qu'à moi.
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Après 15 rounds l'arbitre m'a déclaré perdant.
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Le lendemain je perdais mon il.
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Et en 23 ans il n'a jamais eu un mot pour ça.
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Il n'a pas besoin, je le vois dans
son regard quand il m'observe.
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il se dit qu'il aurait du stopper le combat,