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Je rêvais de toi, en fait.
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Pourquoi tu rêvais de moi ?
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Je rêvais qu'on faisait l'amour.
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C'est vrai ?
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Je suis amoureux de toi.
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De moi ?
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Tu ne me l'as jamais dit.
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J'étais marié, et quand j'ai rompu,
tu as rencontré Bill.
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Tu ne savais pas
que je t'aimais depuis longtemps ?
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Je ne savais même pas que je t'aimais.
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Et voilà que tu m'espionnes !
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Quelle bêtise ! Une adulte...
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une femme mûre et sophistiquée
qui espionne à la porte !
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Au fait, j'ai trouvé un bout
de ton peignoir dans ma porte.
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Bizarre ! J'en parlerai
à ma blanchisseuse.
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Tu n'en as pas.
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Epouse-moi
et on aura une blanchisseuse.
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Tout est dans l'oeil du spectateur.
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On entend une histoire,
avec quelques on-dit.
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Tu t'en empares
et tu en fais un conte tragique.
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Le faible d'une femme
pour le romantisme la perd.
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Et tu vois la vie comme ça.
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Tandis que toi,
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tu fais de cette histoire
une romance amusante.
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C'est ta perspective de la vie.
Mais manifestement,
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l'essence ne peutjamais
en être définie.
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ll y a des instants de comédie.
Je les exploite.
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Mais ils existent
dans une structure globalement tragique.
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On va tous
à l'enterrement de Phil Dorfman ?
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On est obligés.
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Pauvre Phil, mort d'une crise cardiaque
après un électrocardiogramme parfait.
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- Je déteste les enterrements.
- Je ris toujours au mauvais moment.
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C'est bien ce que je dis !
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On rit parce que ça masque
notre terreur de la mortalité.
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Je voulais pas aborder
le sujet des enterrements.
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Comment le monde peut être
romantique et drôle
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si les électrocardiogrammes mentent ?