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C'est terrible, la pendaison, Oliver.
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L'aube, la potence,
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la corde, le nud coulant.
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Il n'est pas nécessaire
d'être coupable.
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De nos jours,
on vous pend pour un rien.
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C'est parce qu'ils aiment bien
les pendaisons.
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Mais si tu fais ce qu'on te dit...
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nous redeviendrons de bons amis.
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Tu peux aller te promener
maintenant, Oliver.
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Oui, tu peux.
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- Hé, Oliver.
- Oui?
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Je voudrais que tu m'aides
pour ma toilette.
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- Tu veux bien, camarade?
- D'accord. Je verrai du monde.
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Bien, mon ami. Tu peux commencer
par me vernir les trotteuses.
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Autrement dit, me cirer les bottes.
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Dommage qu'il soit pas du métier.
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Il refuse son bonheur.
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Le "métier", tu connais.
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Oui, je sais. C'est...
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Ça veut dire voler.
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C'est ce que vous faites?
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Oui, c'est mon métier,
celui des autres, jusqu'au chien
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qui ferme la marche.
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Et le moins disposé à trahir.
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Il ne s'aviserait même pas
d'aboyer
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- de peur de se compromettre.
- C'est un parfait chrétien.
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Pourquoi tu ne te mets pas
au service de Fagin?
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Ta fortune serait faite.
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Comme ton vieux monsieur
à Pentonville. Grande maison, tout ça.
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J'ai jeté un coup d'il à l'intérieur.
Joli, n'est-ce pas?
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Oui. Et je dormais dans mon propre lit.
Dans ma propre chambre.
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- De jolies choses au mur, hein?
- Oui. En effet.