:11:01
que d'être un bel acteur
qui veut devenir producteur...
:11:05
surtout á cette époque.
:11:07
J'ai su qu'il me fallait trouver
quelque chose d'unique.
:11:12
J'ai rencontré George Weiser
qui travaillait au Publisher's Weekly.
:11:16
Il me payait au noir,
150 $ la semaine.
:11:19
Un jour, il me dit: "Je viens
de finir un livre: Le Détective."
:11:23
Ça va être un succès. Je l'ai lu,
j'ai mis une option de 5000 $...
:11:29
et je suis allé voir David Brown,
un ami producteur...
:11:32
á la Fox. Je lui dis:
"David, j'ai le livre qu'il te faut."
:11:37
48 h après l'avoir lu, il me dit:
"Marché conclu". Pas si vite...
:11:43
Je veux savoir quel genre de marché.
:11:46
Voilá mes conditions:
Je veux des bureaux.
:11:50
Je veux un contrat de trois films.
:11:52
Et, au bout du compte,
j'ai obtenu tout ce que j'avais demandé.
:11:58
Ils m'auraient acheté
pour un demi-million.
:12:00
Mais je voulais participer.
J'allais être plus qu'un participant.
:12:05
Ça m'a beaucoup appris.
Quand tu as les droits, tu es le roi.
:12:09
Sans ça, tu n'es qu'un pion.
:12:15
Si l'euphémisme, "Qui vit par la
presse, périt par la presse"...
:12:19
convient á quelqu'un,
c'est bien á moi.
:12:22
Qui aurait cru qu'un journaliste
changerait le cours de ma vie...
:12:26
et de ma carrière?
:12:27
Je ne sais pas
si je dois l'aimer ou le détester.
:12:31
Peter Bart, un correspondant
du New York Times...
:12:34
voulait écrire un article sur moi
dans la section Arts.
:12:38
Vous plaisantez, Peter?
"Non, je ne plaisante pas.
:12:42
Je veux écrire sur vous,
ce qui m'intéresse...
:12:45
c'est que vous arrivez á battre
ces gros bonnets.
:12:49
Vous pourriez devenir celui
que vous avez incarné: Thalberg."
:12:52
Voilá ce que je veux
que le public voie, M. Chaney...
:12:57
l'âme d'un homme
que Dieu a fait différent.