:29:05
Est-ce qu'on prend du retard, Jake?
:29:09
Ça ira.
:29:18
J'apprécie.
:29:23
Une bière froide.
:29:25
Un verre d'eau, Quincy.
:29:27
Tous mes clients sont dépensiers,
aujourd'hui.
:29:29
Une bière pour lui, aussi.
Je t'invite.
:29:32
Ne me fais pas de peine.
:29:34
Ça fait longtemps,
mais t'as réussi à me convaincre.
:29:39
J'étais courtier.
Mais j'ai tout perdu en 1929.
:29:43
Oui, moi aussi.
:29:45
J'avais investi
toutes mes économies.
:29:49
J'avais même
une petite agence de taxi.
:29:50
Qui aurait cru possible de se ruiner
dans les taxis new-yorkais?
:29:54
Je croyais que ça allait profiter
à mes petits-enfants.
:29:57
Il y a des gens qui vivent
dans des masures à Central Park.
:30:00
Ça s'appelle Hooverville.
:30:01
Le gouvernement nous a abandonnés.
:30:04
Il faut qu'on s'organise, tu vois?
Il faut se syndiquer, se battre.
:30:08
Se battre? Contre quoi?
:30:10
Contre la malchance? L'avidité?
La sécheresse?
:30:13
Ce sont des coups dans l'air.
:30:15
Non. On va s'en sortir.
:30:17
- Roosevelt va s'en occuper.
- J'en ai rien à foutre.
:30:20
Roosevelt, Hoover,
c'est du pareil au même.
:30:22
Je suis rentré un jour.
J'étais debout dans mon salon.
:30:25
Et de l'hypothèque jusqu'à
l'épicerie, en passant par l'avocat
:30:28
qui était censé travailler pour moi,
:30:30
plus rien n'était à moi.
:30:32
Ce n'était plus à moi.
:30:35
Roosevelt ne m'a pas
rendu ma maison.
:30:40
Décembre 1933
:30:43
Pourquoi je ne vais pas à l'école?
Parce que je suis une fille?
:30:48
Peut-être. Je n'y avais pas songé.
:30:56
Qui est cet homme devant chez nous?